Après un petit article d’introduction sur la domotique, un peu de concret…
Lorsqu’on cherche à domotiser sa maison (ou son appartement), deux questions se posent immédiatement, et dans l’ordre…
- Pourquoi ?
- Comment ?
Pourquoi… La réponse qui vient le plus rapidement, c’est le confort.
Les éclairages qui s’allument et s’éteignent quand on en a besoin, sans avoir à les manipuler, les systèmes de chauffage qui s’activent automatiquement aux bonnes heures, pour que la maison soit à température douillette juste quand on se lève ou quand on rentre le soir…
Il y a alors une seconde raison qui pointe le bout de son nez : l’économie ! Certes, il n’y a pas de garantie sur facture que vous allez économiser 35% sur votre facture dès la mise en service de votre système domotique, mais se dire que les éclairages ne restent pas systématiquement allumés quand on oublie de les éteindre, et idem pour les radiateurs électriques, c’est déjà rassurant en soi…
Donc, pour synthétiser, on va dire que si on souhaite domotiser notre maison, c’est donc en premier par soucis de confort, et ensuite par soucis d’économie d’énergie…
Maintenant qu’on a ces deux objectifs en tête, la seconde question : oui, mais… comment ?
Là, plusieurs stratégies s’offrent à nous.
- Faire appel à un professionnel. Bon ok, on n’est pas Crésus, on oublie tout de suite cette solution (oui, c’est cher… ça s’appelle le service, l’expertise, tout ça…).
- Rechercher une solution toute faite dans les grandes surfaces de bricolage, au rayon domotique, genre Blyssbox de chez Casto. Ok, très bien, mais le pack est un pack, et la solution, comme son budget, ne seront pas forcément maîtrisés.
- le DIY, pour Do It Yourself. Ok, c’est là dedans qu’on va partir, parce que de toutes façons, si vous êtes en train de lire cet article, c’est que vous avez un petit morceau d’âme de geek… !! Il va donc falloir choisir soi-même les éléments qui constitueront la future solution
Quels éléments ?
Dans un ensemble domotique dédié à l’automatisation éclairages / chauffages, on retrouve toujours les mêmes types d’équipements :
Des capteurs : de température, d’humidité, détecteurs de présence,d’ouverture (fenêtre, porte), caméras, …
Des actuateurs : ça, c’est le terme savant pour les modules de commande, ceux qui vont se glisser derrière, ou à la place des interrupteurs pour les lumières, derrière les radiateurs pour les piloter, etc…
Une centrale domotique, en gros, le cerveau qui va recevoir les informations (thermomètres), les ordres (« Jarvis, allume le salon, merci. »), et les transformer en action sur une lampe ou un radiateur.
Pour monter sa solution domotique, il va falloir identifier les équipements nécessaires dans chacun des trois groupes : quels capteurs ? quels modules de commande ? quelle centrale domotique ?
Et surtout… comment choisir parmi les innombrables références et marques dispo sur Internet ?
Avant de choisir, il faut savoir que tout ce petit monde communique selon un protocole établi. Un protocole ? En gros, un langage, un vocabulaire, une syntaxe…
Tout ceci serait bien trop simple et ennuyeux si tout le monde sur terre parlait le même langage… KNX, X10, Z-Wave, RF433, … tous ces protocoles sont non seulement totalement différents, mais en plus, nécessitent des matériels spécifiques, dont le prix peut varier du simple au triple !
Il est donc nécessaire de se demander sur quel(s) protocole(s) se baseront nos futurs équipements.
J’ai volontairement mis des « s » entre parenthèses, car contrairement aux solutions commerciales vendues « toutes faites », une solution bien pensée donne la capacité de mixer avantageusement différentes solutions, sans pénaliser son efficacité : il sera possible de mixer du filaire avec des radio-fréquences, du Z-Wave avec du RF433, en tirant dans chaque cas, le meilleur parti de chaque solution.
Un exemple concret ? J’ai commencé avec un module RFXCom, permettant de piloter des petits interrupteurs d’éclairage du salon à partir de modules RF433 trouvés chez BricoMachinClerc, au prix très modeste et encourageant de 20€ le pack. Très bien ! Mais ces modules se trouvent à moins de 2 mètres de ma centrale domotique. Et la portée de ce système s’est avérée insuffisante le jour où j’ai voulu piloter les radiateurs à l’autre bout de la maison !
La solution a consisté à utiliser des modules de type Z-Wave. Certes plus chers, je les réserve donc à des modules éloignés, car non seulement là où le RF433 est sensible à la présence de murs porteurs entre émetteur et récepteur, les modules Z-Wave ont le bon goût de constituer, tous ensemble, un réseau maillé, retransmettant ainsi, un peu comme un routeur réseau, le message envoyé par un émetteur si ce message ne leur est pas destiné… Avantage : plus de limite de portée entre l’émetteur et le récepteur du bout de la maison !!
Ceci dit, les matériels Z-Wave restant relativement chers, j’ai continué à utiliser les modules équivalents en RF433 pour les autres équipements proches de la centrale domotique…
Bilan de l’article :
Pour monter son système domotique, il faut identifier les équipements que l’on va utiliser parmi les 3 catégories suivantes :
- Capteurs (informations)
- Modules de commande (actions)
- Centrale domotique (réflexion, décision)
En concevant bien son système, on peut ne pas être lié à une seule marque ou un seul protocole domotique.
Mise en application concrète de cet article… au prochain épisode !!
Très bien l’article d’intro à la domestique: excellente vulgarisation; A quand la prochaine étape ?