Extraction minière sur Minmus
Maintenant que la R&D kerbienne a découvert et (presque…) mis au point les foreuses et les Convert-O-trons, les missions de type ISRU (In-Situ Resource Utilization) peuvent démarrer…
La première consiste en 3 points :
- Extraire du sol de Minmus 500 unités de minerai (Ore en anglais),
- Les transférer à bord d’un vaisseau,
- Les renvoyer en orbite autour de Kerbin.
A noter que l’orbite n’est pas qualifiée, donc un simple échappement de la sphère d’influence de Minmus suffit. Par exemple, pas besoin de circulariser une orbite à 80 km d’altitude autour de Kerbin pour que ça soit validé…
Pour ce qui est de l’exécution… Ca s’avère déjà plus complexe que le reste. En effet, il est maintenant nécessaire d’acheminer l’équipement de forage sur la planète cible, mais également un type de container spécial pour transporter le minerai ; d’abord le faire décoller pour le placer en orbite autour de Minmus, puis de le renvoyer en orbite autour de Kerbin…
Après une mission préalable d’envoi d’un satellite minier (équipé antenne M700) qui a permis de cartographier les ressources minières en surface, j’ai donc envoyé sur Minmus, via une mission spécifique, un véhicule de forage mobile.
Composé de 2 foreuses et de 8 bidons de 75 unités de minerai (en plus des 4 roues et tout le tralala…), j’ai également installé 2 sièges. Pourquoi, allez vous me dire, vu qu’on peut faire tout ça de manière automatisée via un module de type Probodobodyne ou OKTO par exemple ? Et bien c’est tout simple : l’ajout d’un ingénieur dans le dispositif de forage augmente de manière significative l’efficacité des foreuses, et donc le rendement du forage !
Autre chose : ne pas oublier, en plus des sources d’électricité nécessaires à l’alimentation des foreuses, les dispositifs de refroidissement : ils permettent aux foreuses de rester à une température de 500K, correspondant à la température de rendement maximum. Sans ces refroidisseurs, la foreuse en fonctionnement va se mettre à chauffer, chauffer… alors certes, elle n’explosera pas au dessus de 500K, mais son rendement va redescendre aussi sec que la température va monter, jusqu’à 15, 10, 5%… le taux de minage à rendement 100% étant déjà de l’ordre de quelques millièmes d’unités par secondes… quand vous cherchez un objectif de 500 unités de minerai, ça risque de faire longuet…
Pour info, juste comme ça, une autre stratégie, de type « all-in-one« , consiste à utiliser un module spatial complet avec capacité d’atterrissage, de forage, et de stockage. Le truc partirait alors de Kerbin, irait se poser pile poil où il va devoir miner, et redécoller aussi sec. Bon, le seul hic, c’est que s’il se pose en plein désert minier, avec 0,000000000072% de concentration minière (au lieu du royal 2,98% que j’ai dégotté au pied d’une colline !), l’opération de redécollage / décallage / poser / essai va s’avérer rapidement coûteuse en kéro, bien plus que ce que je fais avec ma foreuse mobile Kesla (Kesla, Tesla, véhicule électrique, tout ça tout ça… non ? ok, je sors…)
Bref !
Une fois la foreuse mobile en action et pleine, il faut donc retransférer tout ce beau minerai vers une navette qui va redécoller, monter tout ça en orbite, et repartir vers Kerbin…
C’est chose faite, mais quand on les consommations nécessaires pour faire Kerbin <-> Minmus, je me pose la question de la rentabilité d’un transport de 500 unités de minerai… Faudrait que je fasse le calcul un jour, tiens !?
Quelques photos des éléments mis en jeu dans l’opération de forage et de transfert…
Conception (VAB) du véhicule de forage mobile :
Le même VFM, in situ : quelques secondes avant le poser, juste à côté de l’avant-poste, puis en action, avec à bord… euh… désolé, j’ai mangé son nom ! 😉
La suite est un peu plus compliquée… pour le transfert, j’ai fait des échanges de containers :
-1- Un module spatial est lancé de Kerbin à destination de l’orbite de Minmus avec, en tête, un attelage vide d’une capacité de 4×150 unités de minerai.
-2- Arrivé en orbite autour de Minmus, une opération d’échange de containers et effectuée entre le module spatial, et le shuttle qui constituait une des 3 parties en place de l’avant-poste minmien.
-3- Le shuttle redescend ensuite sur Minmus, est approvisionné en minerai par notre foreuse mobile, et finit par redécoller à destination de Kerbin…
… Ah mince, j’ai perdu tout le monde, là…
Pourtant simple, non ?? 😉 Bon ok. La prochaine fois, je fais plus simple ! Mais bon… c’est ça qu’est chouette, sur KSP ! Pourquoi faire simple quand on peut faire tordu, scabreux, dangereux, énergivore et affreusement cher ??