Pixy Zap (RC Mart)
Pixy Zap, Pocket Zoom, EP100… tous ces termes représentent bien le même appareil… et j’ai craqué ! le père noël étant fabuleux, il s’est dédoublé (détriplé !) pour venir m’apporter ce magnifique appareil dans mon chausson… voilà donc le début d’une grande aventure, et pour moi l’occasion de passer à l’étape suivante dans le modélisme hélico : montage, réglages, tatonnements, … le pixy est arrivé !
Voyons un peu… pourquoi un tel appareil ? la motivation est complète, les critères précis : besoin d’un appareil tout petit, mais avec une belle mécanique, un anticouple mécanique, une électronique en éléments séparés (plus de 4en1 !!), une utilisation avec ma MC12… voilà ! c’est choisi ! ceci dit, je suis prévenu, il semble que l’animal soit nerveux, et demande des réglages parfaits pour voler correctement : qu’à celà ne tienne, c’est mon but, apprendre à régler !
Caractéristiques techniques :
- Longueur fuselage : 345 mm
- diamètre rotor : 350 mm
- hauteur : 150 mm
- diamètre rotor AC : 100 mm
- Alim : Accu LiPo XPower 2S1P 7,4 V / 620 mAh
- Mécanique rotor : Tête 3 points CCPM
- Anticouple : par courroie
- Equipement électronique : Récepteur 6ch (GWS) avec micro-quartz, nano gyro, variateur ICS300J (GWS), 4 servos (taille micro), le mixage CCPM se faisant sur ma MC12.
- Masse en ordre de vol : 199 g en configuration de base ; 207 g avec l’accu 2S1P du bell 47G ; 221 g avec la mini-croix d’apprentissage.

Montage
Le paquet livré est relativement surprenant par sa taille : figurez-vous qu’il est quasiment de la même taille que l’emballage du picooz !! A l’ouverture, l’état est bien différent d’un bell coax RTF : on a bien affaire à un kit à assembler (finir…), ajuster, régler… le chassis est déjà grandement avancé, rotor principal et anticouple déjà montés, il reste principalement à traiter : les chapes de liaison servos-swashplate, la fixation de toute l’électronique, la mise en place des pales du rotor, etc… euh… mais c’est tout !! ah ben si, finalement, c’est relativement peu ! seulement, avec cette belle mécanique, peu n’est plus synonyme de simple !
De plus, l’électronique embarqué doit être placé selon son encombrement, et il n’existe pas une solution unique ! Par exemple, le récepteur, qui d’après la notice est dans le nez au dessus de la batterie, ne passe pas, faute d’une longueur sous bulle suffisante : en fait, chez moi, il se retrouvera sous le fuselage, dans la largeur, ce qui en plus simplifiera le cablage !
Attention toutefois, le gyroscope devra par contre trouver une place compatible avec son sens de fonctionnement ! Rappel de débutant, mais parfois utile… 😉
A noter également, suivant le choix du trou de palonnier des 3 servos du cyclique, les 2 bras avant joignant les servos au cyclique peuvent se retrouver à frotter contre la bulle, si vous ne choisissez pas le trou le plus proche du servo. Il sera donc probablement nécessaire de faire une petite encoche juste en haut de la bulle à ces 2 endroits, ou de choisir le trou le plus proche du pinion, sur le palonnier du servo (débattements moindres, mais finalement, avec le trou du milieu, j’ai mis 40% des débattements, alors l’un dans l’autre, on s’y retrouve…)
Réglage
– le plateau cyclique : Toujours en cours de réglages, je n’ai pas encore trouvé les valeurs idéales. Ceci dit, les débattements de la notice basés sur l’espace entre le haut du fuselage et le bas du plateau cyclique (3mm / 8mm / 13 mm) sont une bonne base de départ pour rechercher l’idéal ! 🙂
– le gyro : le nano gyro ne fait que 3 g : vraiment top ! une fois fixé à l’arrière droit du fuselage, il suffit de régler 1. le proportionnel, à savoir tourner la micro vis jusquà ce que les LED verte et rouge s’alument en même temps : le neutre est réglé ; 2. le gain : là, c’est plus long, car il s’agit de régler d’après le comportement en vol ! mais si l’AC bat trop fort, il faut continuer à baisser ce gain…
– le tracking : élément primordial dans la stabilité et la conso, il s’agit de régler le tracking aussi bien des pales principales que des palettes de bell. Pour celà, j’ai eu de la chance : les pieds de pales ont apparemment été parfaitement réglés, pas de trackind. pour les palettes de bell, vu que je les ai re-réglées, pas de problème, mais je me suis aperçu d’un écart de 1 à 2 mm dans la symétrie entre les 2 ensembles palette de bell + masselotte, de chaque côté du rotor… attention, cet équilibrage est extrêmement important : l’écart de 2 mm s’est traduit par une bonne grosse vibration en bas régime, et instabilité en vol !
– la mini-croix : l’illumination m’est arrivée après avoir « poncé » mes pales d’anticouple sur la dalle de la terrasse, et coincé mes patins dans le joint de carrelage du salon… vraiment sensible, le bestiau ! alors pour épargner l’AC et se permettre quelques écarts au niveau des aterros, voici la mini-croix d’apprentissage ! il s’agit tout simplement de prendre 2 des 4 brins carbone d’une croix normale, d’y remettre les 4 balles de ping pong, bien centrer le tout , et hop, le tour est joué ! le tout pour un surpoids de 14 grammes seulement, et une bouille de toon en bonus !
Au final, après les premiers stationnaires, il faudra par contre penser à laisser cette croix de côté, car elle alourdit suffisemment l’oiseau pour lui faire perdre son autonomie et une partie de ses capacités. Une fois les premiers stationnaires passés sans, c’est un vrai régal ! 🙂
– Courbes gaz et pas : Mes premières tentatives se sont directement inspirées de l’article paru dans RC-Pilot, et qui indique une courbe des gaz de 0% / 70% / 100 % / 100 % / 100 % ; or, avec ma MC-12, j’obtiens au mieux une courbe en 0% / 75% / 100% !… à l’usage, j’ai eu la nette impression de surconsommer. Je suis donc repassé sur une courbe totalement linéaire, et malgré un léger battement au cyclique, je trouve que l’autonomie a bel et bien augmenté.
Pour le pas, les réglages sont encore en cours ! …
Premiers vols
« Houlà ! » : voilà un résumé de mes premières tentatives de statio… les divers réglages cités plus haut ayant été réalisés au compte goutte, au fil de mes observations, les vols se sont enchainés, évoluant de jour en jour… jusqu’aux premiers stationnaires sans croix, dans le salon, sur un sol « carrelage » de 4 mètres carrés environ… !
Depuis ces premiers vols, les tests concernant le pas et les gaz s’enchainent.
N’ayant pas encore trouvé le réglage optimal, quelques observations me sont tout de même apparues :
– avec mes derniers réglages, l’ensemble batterie / variateur / moteur a tendance à chauffer très rapidement, ie. au bout de 2 à 3 minutes seulement. Ceci doit être dû à une surconsommation liée à un pas trop important ?
– le moteur nécessite effectivement pas mal de tours pour stabiliser l’engin : trop peu de vitesse, et c’est la danseuse assurée (oscillations sur le cyclique).
– quelques coups d’anticouple apparaissant au bout de 2 minutes de vol m’ont fait croire à une surchauffe sévère du variateur : j’ai donc fixé sur le ICS300 le petit radiateur / dissipateur… mais j’ai finalement compris que ces « tops » dans le moteur étaient plutôt dus à une antenne un peu trop rentrée, même pour un vol à 1 mètre de moi ! conclusion : sortir minimum un brin de l’émetteur, et les tops disparaissent !
De plus, après presqu’un mois de vols et de réglages, j’avais toujours un problème avec l’anticouple : une dérive continue sur l’axe de lacet, vers la droite, qui n’était pas compensable par un quelconque trim,subtrim ou autre réglage de course. La solution m’est arrivée sur le forum hélimag, de la part de David (F-Omenal) : le principe était de gagner de la course sur le slider d’anticouple, environ 1,5mm : pari gagné, j’ai maintenant une machine stable sur l’axe de lacet, et un anticouple docile ! Toutes les infos, la méthode, et les photos, sont disponible en suivant ce lien.
Après tout celà, voici une petite vidéo de vol en intérieur
Brushless…
… fallait que ça arrive ! On m’avait dit un peu de tout sur le passage en brushless de ce genre de machine…
– « oui, tu vas gagner, c’est sûr ! il sera méconnaissable, d’ailleurs, la version brushed est bien pauvre à côté, tu pourras jeter ton vieux moteur, après ! »
– « attention, le BL, c’est bien pour la voltige, mais pour tous les jours, ça sert à rien ! »
Et bien… j’ai craqué : quelques semaines après avoir volé en version stock, me voici en train de monter le bruhsless Gaui (quelque 3700 kV) sur mon pixy. Au menu, déboitement de la roue dentée, pour la remplacer au passage par celle comprenant le dispositif de roue libre. L’avantage est certain avec un brushless à fort kV : les brusques variations de régime moteur ont moins d’effet avec la roue libre et donneront moins d’à-coups sur la structure, et à long terme, préserveront donc la cellule.
Puis vient le moteur : mise en place aisée, la cellule comprenant déjà les trous pour les deux types de motorisation : aucune retouche sur la cellule n’est donc nécessaire.
Puis, on replace tous les éléments, on resserre la vis qui tient la roue d’entrainement à l’axe principal. Premiers tours… mmmmh… le bruit change, y a pas à dire !! (c’est loin d’être la seule différence, rassurez-vous !)
Après quelques jours de réglages, voici le bilan de la modification :
– passons tout de suite au négatif : autant le dire tout de suite, l’autonomie en prend un coup ! pour du stationnaire, alors que la version brushed tient en l’air pendant près de 12 minutes, la version BL se pose toute seule au bout de seulement 8 minutes ! c’est la rançon d’une vitesse de rotation élevée…
– par contre, au niveau des bonnes nouvelles… cette même vitesse de rotation élevée n’a que des aspects positifs !! Tout d’abord, une stabilité du plateau cyclique inégalée par la version brushed : la machine se pilote du bout des doigts, répond de manière précise, et on sent la machine onctueuse en stationnaire, mais qui ne demande qu’un pilotage incisif pour révéler tout son potentiel (pour l’instant, ce n’est malgré tout pas pour moi !). Ensuite, second aspect positif et non des moindres, l’anticouple trouve enfin toute son efficacité avec une vitesse de rotation élevée transférée par la courroie : ça y est !! j’ai enfin un Pixy qui arrête de se dandiner de droite et de gauche à chaque variation de régime ! j’irai même jusqu’à dire qu’il « stationne » sur des rails : on l’aide à rester droit au décollage, puis, une fois placé en statio, on peut (presque !) oublier l’anticouple, en tout cas, sur des manoeuvres douces !
– enfin, au niveau esthétique… quel bonheur, au sol, moteur coupé, de voir le rotor s’arrêter en laissant les pales filer sur plusieurs tours avant l’immobilisation complète… avec un peu d’imagination, on entendrait presque la turbine d’un hypothétique « grandeur » s’arrêter en même temps… 🙂