Revell Nano XS
Nano XS, Q4, Hubsan H111… pleins de dénominations pour un seul et même appareil, avec une caractéristique (d)étonnante : 46mm de côté (hors hélice), et 24 mm de haut ! Autant dire qu’il tient, au sens propre, dans le creux de la main…

Le Père Noël m’a rendu dingo cette année… ! Un Nano Q4 au pied du sapin, et qui a vite atteint la cime, quelques secondes après l’ouverture !
A l’instar de ses grands frères les H107C et H107D, ce moustique bénéficie d’une électronique de vol qui lui confère des caractéristiques de vol étonnament stables.
Par contre, contrairement à eux, le moustique est stabilisé 3 axes, et non 6. Explication :
Sur les H107, la stabilisation 6 axes signifie une stabilisation dynamique sur les 3 axes de rotation de l’appareil (roulis, tangage, lacet), ainsi qu’un amortissement efficace sur les 3 axes de translation (avant/arrière, gauche/droite et vertical).
Dans ce cas, la stabilisation dite « 3 axes » ne concerne donc que les 3 axes de rotation. Conséquence, une fois mis en translation, le comportement du nano est beaucoup plus nerveux que son grand frère.
Ce phénomène, couplé à des dimensions minuscule, fait de notre moustique une arme redoutable… pour embrasser les murs.
Pilotes du dimanche, attention !! Ce modèle est donc rapide, nerveux, et votre confiance en vous risque d’en prendre un coup, même avec une expérience relativement avancée sur H107…
Enfin là, je parle pour moi : 1 minute de prise en main, puis première translation rapide, aller-retour dans le salon : le retour s’est fini direct dans le mur opposé : pris de vitesse, je n’ai pas eu le temps de freiner l’engin, et il a embrassé le mur à une vitesse que nous qualifierons… d’optimiste !
Deux leçons à tirer :
1. il n’existe pas (du moins dans le commerce), de carénage de protection des hélices pour ce modèle. Il est donc nécessaire de prendre une marge de sécurité sur le pilotage, car la sanction de la rencontre avec un obstacle est directe, beaucoup plus direct qu’avec cette fameuse protection…
2. En ce qui me concerne, l’absence de protection couplée à la nervosité de l’engin, a eu pour effet de me mettre très mal à l’aise vis à vis des manœuvres de face, ie. nécessitant des inversions de commande ; les erreurs ne se pardonnent donc pas aussi facilement…
Attention, donc à bien trouver ses propres repères avant de se lancer dans de grandes translations… dans le salon 😉
Allez, passons maintenant en revue les éléments classiques d’un tel ensemble prêt à voler.
La radio
… la quoi ? … ça, une radio ??
C’est en gros la réaction logique de tout homo modelisticus d’un gabarit à peu près… adulte, face à celui à peu près… microscopique de ladite radio. l’entrepouce (néologisme désignant l’espace entre les pouces une fois ceux-ci posés sur les manches…) étant inférieur à 2,54 cm (soit très exactement un … pouce), vous imaginez la précision de la chose. Bref. Bonne nouvelle cependant, les heureux possesseurs d’autres modèles de la marque (X4 testés : H107C et D), peuvent sans autre procès utiliser leur radio avec ce modèle. Ouf.
Le chargeur
Euh… on ne va pas s’étendre dessus. Qualité moyenne minable, un cable USB, un ordinateur, hop, on branche, on attend quelques 10aines de minutes, et c’est chargé. Faut pas se leurrer : au bout de 4 mois d’utilisation, la batterie est morte. Apprêtez vous, donc, soit à considérer votre moustique comme un joujou jetable, soit à chercher sur le net les infos pour changer la batterie soi-même. Attention, doigts de fée obligatoires. Mince. J’anticipe sur le chapitre suivant. Ca m’apprendra à mettre 1 an à écrire mon article, tiens.
Le moustique !
C’est là que se trouve l’innovation !
D’abord, la batterie est inamovible. Enfin officiellement… Une double piste dépasse de l’arrière du corps de l’appareil, et on y connecte le bout « non-USB » du câble de charge, un détrompeur rendant l’opération facile.
C’est pourri, je l’ai signalé, on va pas y revenir.
Ensuite, les hélices : au nombre de 4, sans blaaague, celles-ci sont juste embouties en force sur les arbres. Risqué ? Pas du tout, au contraire : vu le poids de l’ensemble faut vraiment que les moteurs continuent à tourner au moment d l’impact, et que les hélices rencontrent un obstacle que ça saute. En intérieur, faudra aller chercher sur la moquette ou le carrelage. Largement jouable. En extérieur, conseil d’ami : évitez de vacher dans une haie… perte garantie !!
Allez, histoire de faire simple, mais efficace :
L’appareil est stable, mais vif. Enfin vif, mais stable. Pas compris ? Y a de quoi être à l’aise avec un tout petit peu d’expérience en quadri, voire tenter des ‘originalités’, mais soyez prévenus : l’erreur ne pardonne pas vraiment, le moustique partant vite sur la tranche, le mur, les mûres, les ronces, le caniveau… bref, ça se perd vite, très vite.
La résistance au vent est… à peu près nulle. Avec ce poids, pas de surprise.
La résistance aux chocs est… mmmh, pas si mauvaise ! Un exemple : imaginons que je veuille faire le kakou devant les collègues, à la pause déjeuner, au bureau. Hop, je décolle de mon clavier, un aller-retour, et je décide que je vais le poser en haut de l’armoire en métal, de l’autre côté… tout va bien, je ne suis ni trop haut, ni trop bas, donc je coupe les gaz… et m’aperçois que le seul paramètre géométrique franchement négligé a été … la perspective !! Bref, je suis au dessus du niveau de l’armoire, mais pas au dessus de l’armoire. Ayant coupé les gaz, j’ai donc dévalé en chute libre les 2,5m restant comme un (petit) caillou. Résultat… un gyro un peu faussé, nécessitant de le recalibrer, un moteur un peu affaibli, je pense, mais au final… ça revole. De toutes façons, ces trucs-là, on ne les fait jamais voler droit, donc ça s’est jamais vu !
L’autonomie
5 minutes, pas plus. Vous êtes prévenu(e)s !! Bon ok, c’est pas énorme… mais le temps de charge n’étant pas énorme, on pardonne.
Par contre, ce que j’ai tendance à ne plus pardonner (au constructeur), c’est le chargeur pourri, qui doit avoir un coût de fabrication proche de celui d’un caillou, et qui vous fusille sans réfléchir un accu en 10 recharges : ben oui, courant pas réglé, branché sur un port USB (donc 500 mA), et je vais te charger ton accu de 380 mA ! conclusion, un accu (pourri ? qui a dit pourri au fond de la salle ? bien, vous avez suivi) de 380 est donc chargé à 1.3C, voire plus (pourquoi ?? parce que qui dit accu pourri dit ne-vous-fiez-pas-aux-inscriptions-sur-le-pack, pardi !), ne tiendra pas bien longtemps.
Certaines personnes (je balancerai pas… j’ai honte de pas l’avoir fait !) ayant investi dans un chargeur à 40-50€ et 4 ou 5 packs passent certes plus longtemps par pack à charge (disons 0,3 à 0,5C), mais au final, je vous laisse faire le calcul : elles volent plus longtemps, et leurs packs leur disent merci !
Au final
Poilant ! Si je ne devais retenir qu’un qualificatif, ça serait « poilant » ! Petit, vif, suffisamment résistant pour pardonner un bon nombre de boulettes, ce petit machin se transporte partout, vous permettant de vous défouler les pouces un peu n’importe tout entre midi et deux, à la pause, etc…
Ma plus grande déception (programmée…) fut pourtant la fin de vie, un peu trop rapide à mon goût, de l’accu. Je ne suis même pas sûr d’avoir eu à changer les piles de la radio !!
Ceci étant dit, même si en 1 an, les copies améliorées deviennent légion, je garde une furieuse envie de lui trouver un pack d’accu de rechange, histoire lui redonner vie ! Je sais, c’est pas rationnel… mais pourquoi être rationnel ? c’est Noël, non ?