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Twinstar 2 (Multiplex)

Après une année de club et 2 modèles plus ou moins sages, et en aucun cas standard (Pico Cub MPX et Crazy 300 Telink), me voici tenté par un modèle à l’aérodynamique un peu plus « conventionnel », mais tellement attachant (enfin, je trouve !) : la twinstar 2 de MPX. Attention, le montage est simple, bien pensé, propre… alors pour la créativité, va falloir se rattraper… sur la déco !

Présentation de la version 2 d’un modèle qui a fait ses preuves…

TS2 - Lancer
TS2 – Lancer

Caractéristiques

Les caractéristiques que l’on retrouve sur la boite sont les suivantes :

  •  Longueur : 1085 mm
  • Envergure : 1420 mm
  • Surface alaire : 43 dm2
  • Masse en ordre de vol : 1500 g
  • Charge alaire : 35 g/dm2
  • Centrage : 85 mm du bord d’attaque
  • Motorisation : 2 x Permax 400
  • Alimentation : Mi-MH 8×3700 mAh (GP)
  • Variateur : BEC 45 A
  • Réception : 5 voies (profondeur / ailerons (x2) / dérive / moteurs (x1) / mixage alierons (1 servo par aileron))

Préparation :

A la boite joliment décorée doit être ajouté le complément d’équipement suivant :
  • 4 servos
  • un récepteur (j’utilise un R700, fiable et suffisant ici),
  • un variateur 45A pour gérer les deux moteurs au format 400 en prise directe, fournis dans le kit),
  • un pack d’accus : ici, 8 éléments sont préconisés pour fournir à la machine des défenses suffisantes dans les vents modérés. En option : j’ai choisi d’utiliser des hélices Camsim Prop 6.6″ x 3″ (16,7 cm x 7,6 cm) montées sur cônes alu, histoire de donner n pseudo aspect « maquette » à l’ensemble : le résultat est sans prétentions, mais sympa ! Smile
TS2 - Hélices custom
TS2 – Hélices custom
Le temps de montage complet, en prenant mon temps, s’est élevé à 2 demies-journées. L’assemblage se fait à la cyano spécial plastique, avec ou sans accélérateur. Le kit étant de qualité, les éléments, moulés, sont propres et bien finis, mis à part les marques régulières dues au procédé de moulage. Il est possible de les poncer, mais je les ai laissées (fainéant, moi ? Wink )
Une fois fini le montage,  deux options se présentent :
  • Utiliser les planches de décoration fournies dans la boite,
  • faire sa propre déco à la peinture (c’est l’option que j’ai choisie).
Dernier point important : le centrage ! Avec l’accu 8x3700GP, j’ai un centrage entre 5 et 10 mm en avant de celui préconisé par la notice ; conclusion, les boucles sont des virgules où l’avion s’écroule sur son nez en arrivant en haut, le tonneau barrique au delà de la raison, et … le vol dos est plutôt apparenté à une manoeuvre de combat ultra-violente composée d’un break suivi d’un piqué vertigineux vers la planète… j’exagère ? si peu… Wink Dans tous les cas, l’utilisation du pack cité ci-dessus nécessite de creuser dans l’intérieur du fuselage pour reculer le centre de gravité à la valeur préconisée par la notice. 1 cm plus en avant, c’est donc trop… il faudra donc corriger celà, ou alors, passer au LiPo, mais… on y reviendra…

En vol

Un seul mot résume le vol : facilité !
Le lancé se fait moteurs allumés sans risque pour les mains du lanceur, vu le placement des nacelles et la bonne prise en main sous le fuselage. Une fois l’altitude de sécurité atteinte, on peut sans problème baisser, quasiment de moitié, la puissance. A ce stade, les premiers hippodromes s’enchaînent sans aucune difficulté, en 2 ou 3 axes. Bonne nouvelle également, quasiment pas de lacet inverse, même à vitesse modérée. A noter cependant, les virages serrés sur l’aile passent bien, mais nécessitent d’être soutenus à la profondeur sous peine de voir l’avion embarquer. Il faudra donc soutenir allégrement, ou engager le virage avec suffisamment de vitesse.
TS2 - En vol
TS2 – En vol
Quelques minutes de prise en main suffisent pour se sentir à l’aise ! S’agissant du second modèle dont j’ai effectué moi-même le baptême, je me suis surpris à passer ma première boucle après seulement 5 minutes de vol… et pourtant ! avec un peu d’élan, celle-ci passe sans problème. C’en est même grisant, pour un « vieux débutant » comme moi ! Smile Avec le centrage utilisé (ie. trop avant, cf. plus haut), il est nécessaire de garder de la vitesse en haut de boucle. Idem pour les tonneaux, qui ont tendance à barriquer méchamment… Je pense que de reculer le CG d’un centimètre pour obtenir le centrage « constructeur » donnera un comportement plus propre au modèle pour passer la voltige de base…
Vol plané…
Si si , la twinstar 2 a de bonnes aptitudes au plané, et permet même, en pilotant un peu finement, de traquer les courants ascendants. Attention cependant, même si on ne vole pas avec un fer à repasser, on n’a quand même pas un 3 mètres de compèt’ ! Concrètement, ma plus belle session thermique s’est déroulée un après-midi d’octobre, en compagnie d’un easystar : en me calquant sur ses trajectoires, j’ai réussi à doubler mon temps de vol (10 minutes de vol moteur + 10 minutes de « pseudo-thermique ») ! N’étant pas non plus un planeuriste aguérri, j’en déduis donc que la TS2 a un bon potentiel de ce côté-là, pas trop difficile à exploiter (si je le fais…).

Evolutivité

En termes d’évolution, 3 axes de réflexion sont à exploiter.
L’ajout d’un train fixe.
La solution la plus sympa que j’ai trouvée jusqu’à maintenant, sur un forum de modélisme, consiste à ajouter un train fixe de type « C130″… Deux solutions sont proposées sur le site bungymania : un train fixe et rapide à mettre en place, et une très belle solution de train orientable avec train principal caréné. Les solutions en images sur la page dédiée à la Twinstar 2, rubrique « Modification ».
Les performances GMP.
Là,, vu l’étendue de mes compétences, je ne m’étendrai pas énormément sur le sujet. A noter simplement, l’existence de nombreux articles dans la presse spécialisée concernant la remotorisation brushless, voire turbine (!) de notre oiseau. A noter également le test de la TS2 sur l’excellent site bungymania.
La TS2 comme plate-forme photo / vidéo.
Les performances de la TS2 procurent une marge de manoeuvre pour l’ajout de matériel de prise de vue. Peut-être, un jour, je m’y mettrai…
 

Décoller… avec ou sans train ?

Un jour où le vent était un peu fort, mais dans l’axe de la piste, j’ai eu soudain la flemme de lancer ma Twinstar… Je l’ai alors posée par terre, et me suis demandé si les deux Permax 400 allaient seulement pouvoir faire glisser de quelques centimètres l’avion sur la piste en herbe, … sans conviction. Mais à ma grande surprise, voici ma TS2 en train de partir (plus ou moins droit) sur le ventre, en prenant de la vitesse ! Et… gaz à fond, en une petite 10aine de mètres, la voici en l’air ! Incroyable ! Bilan de l’essai : sur une piste en herbe très bien tondue (pour obtenir un petit tapis régulier et glissant), la TS2 est bien en mesure de décoller sur le ventre, rien qu’en glissant… Tout ceci me pousse donc à faire évoluer cette machine sur 2 axes :

  1.  Une remotorisation plus puissante, mais pas forcément brushless (budget volontairement réduit) : un pack d’accus LiPo 3S1P d’environ 2000 mAh, et 2 Permax 400 7,2V pour ne pas griller les 6V sous les 11,1V du pack.
  2. La mise en place d’un train tricycle, de manière à ne pas dandiner au roulage, puisqu’en glissant sur le ventre, le fuselage n’a rien pour l’empêcher de faire toucher un saumon ou l’autre au sol (rien de grave, mais une traînée supplémentaire énorme !ç) ; le train permettra donc un roulage et une accélération plus « académiques » !

Fin juillet 2007 : changement d’électronique

Au bout de quelques semaines d’attente, voici arrivés par la poste mes deux moteurs : des Permax 400 7,2V ; entre temps, j’ai fait l’acquisition d’un pack LiPo 3S 2100 mAh, et d’un variateur IMCS de 50A. Cette nouvelle motorisation change vraiment peu de l’ancienne : de Permax 400 / 6V, je passe au même modèle, mais en 7,2V : il ne s’agit donc pas d’un changement de puissance, mais simplement de l’adaptation de la tension nominale des moteurs, puisque je passe d’un pack 8 éléments Ni-MH à un pack LiPo 3S. C’est donc pour éviter de risquer de les cramer que j’ai changé mes moteurs. De plus, ayant gardé mes hélices d’origine, j’aurais plutôt tendance à perdre en puissance, à première vue : les 6V sont donnés pour 17400 RPM à vide (sous tension nominale), alors que les 7,2V sont donnés pour 15900 RPM à vide; Cependant, ayant gagné quelques 380g entre mes 2 accus (570g pour le pack de 3700GP Ni-MH contre 190 pour le LiPo 3S 2100), je fais le paris que je m’en sortirai…
Et là, arrive le Jour J, la validation en vol… Pari gagné ! La puissance reste largement suffisante pour le couple moteur / hélice, mais le gain de poids rend la machine capable d’ascensions phénoménales pour peu qu’il y ait un peu de vent ! De plus, l’inertie de la machine, après sa perte de poids, lui conserve cette capacité à pénétrer un air un peu venté, même si les turbulences se ressentent quand même plus sur la cellule… Tant pis, on ne pouvait pas gagner sur tous les tableaux ! En tout cas, voici une machine transformée ! Dernier point non négligeable, le centrage se fait cette fois avec une facilité déconcertante, aux valeurs préconisées par la notice !

Conclusion

L’évolution de la Twinstar 1 vers la 2 a vu arriver de nettes améliorations : plus un seul morceau de bois dans le kit, une platine électronique pour brancher servos et moteurs, une aile démontable extrêmement pratique (puisque moyennant quelques trous dans la boîte d’origine, il est tout à fait possible de transporter la machine dedans !), des moteurs démontables, etc… Bref, la Twinstar 2 est à mettre entre (presque) toutes les mains ! J’ajoute un « presque », parce que même s’il s’agit d’un modèle qui pourra être utilisé par un débutant encadré, pilotable en 2 comme en 3 axes, il s’agit d’un modèle qui dépasse (dans la configuration testée ici en tout cas), le kilogramme tout équipé. Donc l’inertie plus importante qu’un parkflyer de 400g surprendra le débutant, et 1,5 kg arrivant à fond sur le plancher des vaches effaceront très rapidement la piste, en tout cas bien plus rapidement qu’une plume de la moitié de ce poids. La casse, elle aussi, sera plus importante, même si la structure en Elapor encaisse plutôt bien les chocs. D’autre part, même si les réglages sont relativement aisés, le pilote en herbe devra faire preuve d’une rigeur sans restriction pour mettre cet avion en l’air, si c’est son premier. Mais la rigueur n’est elle pas une composante indispensable, même après des années de pratique ? … Wink
En bref, une construction rapide et aisée, un modèle passe partout, une bonne bouille, une bonne plage de vitesse, un pilotage sans vice, remotorisable à merci, bref, le bonheur sans prise de tête !